Une barre nutritionnelle à grignoter comme en regorgent les rayons, des parfums à la noisette, au raisin ou à la noix de coco. Le premier en-cas made in So Chèvre pourrait se résumer à une référence de plus. S’il n’était fabriqué à partir de lait de chèvre ! Là réside tout le pari d’Amaltup, une start-up lancée début février à Sainte-Maure-de-Touraine. Elle doit s’installer début avril dans l’ancienne laiterie de Parçay-sur-Vienne. « Il y a aujourd’hui une demande de produits sains, mais aussi des intolérances, des soucis de digestion ou des allergies au lait de vache de plus en plus nombreux. A nous de créer le besoin d’un produit aux apports nutritionnels reconnus, qui se différencie de manière originale », fixe Sébastien Duboc. “ Il existe aussi une réalité scientifique ”Trente mille barres de EnCapri doivent être commercialisées à partir du 1er mai. Garantis sans conservateur, sans additifs, à longue conservation, les en-cas So Chèvre promettent la teneur d’un verre de lait dans chaque snack. Un lait déshydraté – il représente 30 % du produit fini – issu pour le moment d’une coopérative vendéenne. Avant, espère Sébastien Duboc, de pouvoir s’approvisionner directement sur le plateau sainte-maurien. « Nous nous situons au cœur d’une appellation prestigieuse et d’un bassin caprin d’ampleur, c’est stratégique pour nous de nous trouver à proximité des éleveurs et de la matière première », dépeint-il. Si la perspective de transformer lui-même son lait à Parçay-sur-Vienne figure parmi les objectifs à trois ans, la priorité reste de « trouver les marchés ». De premiers contacts ont été pris la semaine dernière, au Salon international de l’agriculture, à Paris. Une approche qui devra se concrétiser dans les salles de sport, les magasins spécialisés dans la diététique ou les supérettes, cibles privilégiées par So Chèvre. Dans la mire, les sportifs donc, mais aussi les consommateurs « intolérants ». Effet de mode, à l’heure du sans gluten, ou vraie tendance ? « Il y a probablement un peu des deux, répond le chef d’entreprise. On peut y voir une approche idéologique de clients à la recherche de produits sains, mais il existe aussi une réalité scientifique. C’est une boisson digeste, riche en protéines, en minéraux et en vitamines : un vrai concentré d’énergie. » L’ingénieur en agriculture, dont la carrière l’a conduit à se passionner pour la filière caprine, travaille déjà à approfondir sa gamme. Des biscuits sont prévus pour l’été, une boisson lactée pour 2019. Une ambition synonyme de créations d’emplois, avec les espoirs d’une embauche par an jusqu’en 2022.
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